Solutions efficaces pour renforcer l’isolation thermique d’un appartement ancien

Le confort thermique d'un appartement ancien est souvent compromis par une isolation déficiente. Près de 30% des déperditions de chaleur se font par les murs non isolés, et jusqu'à 15% par des fenêtres mal isolées. Ces problèmes d'isolation thermique peuvent entraîner une augmentation significative des factures d'énergie et une sensation d'inconfort constant, même lorsque le système de chauffage est en marche. Les habitants d'appartements construits avant 1975, par exemple, subissent fréquemment ces désagréments. Améliorer l'isolation de son appartement ancien n'est pas seulement une question de confort personnel ; c'est également une démarche économique et environnementale importante, contribuant à la réduction de l'empreinte carbone et à la préservation des ressources naturelles. Identifier les faiblesses de l'isolation existante et mettre en œuvre des solutions adaptées, en faisant appel à des professionnels de l'isolation, peut transformer un appartement énergivore en un lieu de vie agréable, confortable et économe en énergie, tout en préservant son charme d'antan. L'isolation thermique d'un appartement ancien est donc un investissement judicieux et durable.

Diagnostiquer les points faibles de l'isolation thermique

Avant d'entreprendre des travaux d'isolation thermique dans un appartement ancien, il est crucial de procéder à un diagnostic précis pour identifier les zones de déperdition de chaleur. Un diagnostic thermique professionnel permet d'orienter les efforts d'isolation vers les points les plus critiques, optimisant ainsi l'efficacité des travaux et maximisant les économies d'énergie à long terme. Plusieurs éléments structurels peuvent être à l'origine d'une mauvaise isolation, tels que les murs, les fenêtres, les planchers, les plafonds et le système de ventilation. Chaque élément présente des caractéristiques spécifiques et nécessite une approche adaptée pour améliorer son isolation thermique et acoustique. Comprendre les sources de perte de chaleur est la première étape essentielle pour transformer un logement énergivore en un espace de vie confortable, sain et économe en énergie. L'identification précise de ces faiblesses permet de mettre en place une stratégie d'isolation efficace et ciblée.

Les principales sources de déperdition thermique dans un appartement ancien

Dans un appartement ancien, plusieurs zones sont susceptibles de présenter des faiblesses en matière d'isolation thermique, contribuant ainsi à des pertes de chaleur significatives. Les murs, les fenêtres, les planchers bas, les plafonds sous combles et le système de ventilation sont les principaux responsables de ces déperditions thermiques. Chaque composant présente des caractéristiques propres et nécessite une approche spécifique pour améliorer son isolation et optimiser l'efficacité énergétique de l'appartement.

Murs : une barrière souvent perméable

Les murs anciens, souvent construits en pierre, en brique pleine ou en colombage, présentent des performances thermiques variables. La conductivité thermique d'un mur en pierre peut être jusqu'à 5 fois supérieure à celle d'un mur moderne isolé, augmentant considérablement les déperditions de chaleur. Les ponts thermiques, fréquemment situés au niveau des balcons, des planchers intermédiaires ou des jonctions avec d'autres éléments de construction, sont également des zones critiques de déperdition thermique, favorisant la fuite de chaleur vers l'extérieur. L'humidité, souvent présente dans les murs anciens en raison de remontées capillaires ou d'infiltrations, réduit considérablement leur capacité isolante et favorise le développement de moisissures. Il est donc essentiel de traiter les problèmes d'humidité avant d'entreprendre des travaux d'isolation des murs.

Fenêtres : des ouvertures à haut risque de déperdition

Les fenêtres équipées de simple vitrage sont de véritables passoires thermiques, laissant échapper une quantité importante de chaleur. Ces fenêtres peuvent représenter jusqu'à 15% des pertes de chaleur totales d'un logement. Même le double vitrage ancien, souvent installé dans les appartements construits avant les années 1980, peut être insuffisant pour assurer une isolation thermique efficace, en particulier si les menuiseries sont en mauvais état, présentent des défauts d'étanchéité ou sont mal ajustées. L'infiltration d'air par les joints défectueux, les fissures ou les défauts de pose contribue également à augmenter les pertes de chaleur et à créer des courants d'air désagréables. Le remplacement ou l'amélioration de l'isolation des fenêtres est une étape cruciale pour améliorer l'efficacité énergétique d'un appartement ancien et réduire les factures de chauffage. La complexité des fenêtres anciennes, avec leurs dimensions souvent non standard et les contraintes esthétiques imposées par la copropriété, requiert une attention particulière dans le choix des solutions d'isolation.

Plancher bas : une source de froid souvent négligée

La déperdition thermique par le plancher bas peut être particulièrement importante, surtout si l'appartement est situé au-dessus d'un sous-sol non isolé, d'un vide sanitaire mal ventilé ou d'un local non chauffé. Dans les immeubles anciens, l'absence d'isolation thermique entre les étages peut également entraîner des sensations de froid et une augmentation de la consommation d'énergie pour le chauffage. Isoler le plancher bas permet de limiter les pertes de chaleur vers le bas, d'améliorer le confort thermique de l'appartement et de réduire les coûts de chauffage. Cette isolation est particulièrement importante dans les régions où les hivers sont rigoureux.

Plafond sous combles : une voie royale pour la déperdition

Si l'appartement est situé sous des combles non isolés ou au dernier étage d'un immeuble ancien, la déperdition thermique par le plafond peut être significative, représentant jusqu'à 25% des pertes totales de chaleur. L'air chaud monte naturellement et, sans une isolation adéquate, s'échappe facilement par le plafond vers les combles non chauffés. Une isolation efficace du plafond permet de réduire considérablement les pertes de chaleur, de stabiliser la température intérieure de l'appartement et de réaliser des économies d'énergie substantielles. L'isolation des combles est souvent l'un des investissements les plus rentables en matière de rénovation énergétique.

Systèmes de ventilation : un équilibre délicat à maintenir

Une mauvaise ventilation peut entraîner une accumulation excessive d'humidité et de condensation à l'intérieur de l'appartement, ce qui dégrade les matériaux de construction, favorise le développement de moisissures et réduit considérablement l'efficacité de l'isolation thermique. Un système de ventilation inadapté, mal réglé ou obsolète peut également favoriser les pertes de chaleur en aspirant l'air chaud de l'appartement et en le remplaçant par de l'air froid provenant de l'extérieur. Assurer une ventilation adéquate et maîtrisée est essentiel pour maintenir un air sain, préserver la qualité de l'isolation thermique et optimiser l'efficacité énergétique de l'appartement. Un système de ventilation performant peut réduire de 10 à 15% la consommation d'énergie liée au chauffage.

Méthodes de diagnostic pour une isolation optimisée

Pour identifier précisément les zones de déperdition thermique et évaluer l'état de l'isolation dans un appartement ancien, plusieurs méthodes de diagnostic peuvent être mises en œuvre. Ces méthodes permettent de cibler efficacement les travaux d'isolation et de choisir les solutions les plus appropriées pour améliorer le confort thermique et réduire la consommation d'énergie.

  • Bilan thermique : Réalisé par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l'Environnement), le bilan thermique permet d'évaluer la performance énergétique globale de l'appartement et d'identifier les points faibles de l'isolation thermique. Le bilan utilise des outils de mesure précis, tels que la thermographie infrarouge, pour quantifier les pertes de chaleur et identifier les ponts thermiques. Le coût d'un bilan thermique varie généralement entre 400 et 1200 euros, mais il est souvent éligible à des aides financières.
  • Inspection visuelle : Une inspection visuelle minutieuse de l'appartement permet de repérer les défauts apparents de l'isolation, tels que les fissures dans les murs, les joints défectueux autour des fenêtres, les traces d'humidité, les moisissures ou les infiltrations d'eau. Bien que moins précise qu'un bilan thermique, l'inspection visuelle peut fournir des indications précieuses sur l'état général de l'isolation et aider à cibler les zones nécessitant une attention particulière.
  • Caméra thermique : La caméra thermique, ou thermographe infrarouge, est un outil précieux pour visualiser les variations de température à la surface des murs, des fenêtres, des planchers et des plafonds. Elle permet de détecter les ponts thermiques, les zones de déperdition de chaleur et les défauts d'isolation de manière rapide et précise. L'utilisation d'une caméra thermique permet d'identifier les points faibles de l'isolation et de prioriser les travaux d'amélioration.
  • Tests d'infiltrométrie : Également connus sous le nom de "tests d'étanchéité à l'air", les tests d'infiltrométrie mesurent l'étanchéité à l'air du logement et permettent de quantifier les infiltrations d'air parasites provenant de l'extérieur. Ces tests sont particulièrement utiles pour identifier les défauts d'étanchéité au niveau des fenêtres, des portes, des joints, des prises électriques et des jonctions entre les murs et les planchers. Un logement étanche à l'air est moins sujet aux courants d'air et aux pertes de chaleur.

Solutions d'isolation thermique : adapter les techniques aux spécificités de l'ancien

Une fois le diagnostic thermique établi, il est temps de mettre en œuvre des solutions d'isolation thermique adaptées aux spécificités de l'appartement ancien. Le choix des techniques, des matériaux et des professionnels de l'isolation doit tenir compte des contraintes architecturales du bâtiment, des réglementations en vigueur en matière de rénovation énergétique et des objectifs de performance énergétique visés. Il est crucial d'adapter les solutions aux caractéristiques propres du bâtiment, en préservant son cachet et son esthétique, tout en garantissant une efficacité optimale de l'isolation et une amélioration durable du confort thermique.

Isolation des murs : techniques et matériaux adaptés

L'isolation des murs est une étape essentielle pour améliorer le confort thermique d'un appartement ancien et réduire sa consommation d'énergie. Plusieurs techniques peuvent être utilisées, chacune présentant des avantages et des inconvénients en termes de coût, d'efficacité, de complexité de mise en œuvre et d'impact sur l'esthétique du logement.

Isolation par l'intérieur (ITI) : une solution courante

L'isolation thermique par l'intérieur (ITI) consiste à poser un matériau isolant sur la face intérieure des murs de l'appartement. C'est une solution généralement moins coûteuse et moins contraignante que l'isolation par l'extérieur (ITE), car elle ne nécessite pas de travaux sur la façade du bâtiment et peut être réalisée sans perturber les occupants du logement. L'ITI peut être mise en œuvre en utilisant différentes techniques, telles que le doublage collé, la pose d'une ossature métallique ou la projection d'isolant.

  • Doublage collé : Cette technique simple et économique consiste à coller directement des panneaux isolants sur le mur existant, à l'aide d'un mortier adhésif spécifique. Le doublage collé est adapté aux murs Plans et ne présentant pas de problèmes d'humidité. Les matériaux isolants les plus couramment utilisés pour le doublage collé sont la laine minérale (laine de verre ou laine de roche), le polystyrène expansé (PSE) et le polystyrène extrudé (XPS). L'épaisseur de l'isolant varie généralement entre 40 et 120 mm, en fonction des performances thermiques souhaitées.
  • Ossature métallique : Cette technique plus performante consiste à fixer une ossature métallique (rails et montants) contre le mur existant, puis à insérer un matériau isolant entre les montants de l'ossature. L'ossature métallique permet de créer un espace d'air entre le mur et l'isolant, ce qui améliore les performances thermiques et acoustiques. Les matériaux isolants les plus couramment utilisés pour l'ossature métallique sont la laine de verre, la laine de roche, la ouate de cellulose, la fibre de bois et le chanvre. L'épaisseur de l'isolant varie généralement entre 80 et 200 mm, en fonction des performances thermiques souhaitées.
  • Projection d'isolant : Cette technique consiste à projeter un matériau isolant, tel que la mousse polyuréthane, directement sur le mur existant. La projection d'isolant permet de créer une couche isolante uniforme et continue, sans ponts thermiques. Cette technique est particulièrement adaptée aux murs irréguliers ou difficiles d'accès.
Solutions adaptées aux spécificités des appartements anciens

Dans les appartements anciens, il est particulièrement important de choisir des matériaux d'isolation thermique adaptés aux spécificités du bâti existant, en tenant compte de ses caractéristiques architecturales, de sa sensibilité à l'humidité et de son besoin de respirer. L'utilisation de matériaux biosourcés et perspirants, tels que la chaux, le chanvre, le lin, le liège et la fibre de bois, permet de limiter les problèmes d'humidité et de préserver les qualités hygrométriques du bâti ancien. Ces matériaux permettent aux murs de respirer, évitant ainsi l'accumulation de condensation à l'intérieur des murs et réduisant les risques de développement de moisissures. Une isolation phonique intégrée peut également être une solution intéressante pour améliorer le confort acoustique de l'appartement, en réduisant les bruits provenant de l'extérieur ou des logements voisins. Dans les espaces réduits, où chaque centimètre compte, l'utilisation de solutions d'isolation thermique minces et performantes, telles que les panneaux isolants sous vide (PIV), peut être une option intéressante pour minimiser la perte de surface habitable. L'épaisseur de ces panneaux peut être inférieure à 3 cm, tout en offrant une excellente performance thermique.

Isolation par l'extérieur (ITE) : une option performante mais contraignante

L'isolation thermique par l'extérieur (ITE) consiste à appliquer un matériau isolant sur la façade extérieure du bâtiment. C'est une solution plus coûteuse et plus contraignante que l'ITI, car elle nécessite des travaux sur la façade du bâtiment et peut entraîner des modifications de son aspect extérieur. Cependant, l'ITE offre de nombreux avantages en termes de performance thermique, de confort et de durabilité.

L'ITE permet de supprimer les ponts thermiques, d'améliorer l'inertie thermique du bâtiment, de ne pas réduire la surface habitable de l'appartement et d'améliorer l'esthétique de la façade. L'ITE peut également contribuer à valoriser le patrimoine architectural du bâtiment, en lui donnant un aspect plus moderne et en améliorant son confort thermique. En moyenne, le coût d'une isolation thermique par l'extérieur se situe entre 150 et 250 euros par mètre carré.

Solutions pour les appartements anciens situés en copropriété

Dans les appartements anciens situés en copropriété, la mise en œuvre d'une isolation thermique par l'extérieur (ITE) nécessite l'accord préalable de l'assemblée générale des copropriétaires. Il est donc important de bien préparer le projet, de présenter les avantages de l'ITE et de répondre aux questions et aux préoccupations des copropriétaires. Pour convaincre les copropriétaires, il est essentiel de mettre en avant les avantages de l'ITE : valorisation du bien immobilier, amélioration du confort thermique de tous les occupants de l'immeuble, réduction des charges de copropriété liées au chauffage, amélioration de l'esthétique de la façade et contribution à la lutte contre le changement climatique. Le choix des matériaux d'isolation et du revêtement de façade doit également être adapté à l'esthétique du bâtiment, en respectant son style architectural et en utilisant des matériaux compatibles avec les constructions anciennes. Des enduits traditionnels à la chaux, des bardages bois ou des parements en pierre peuvent être utilisés pour préserver le cachet de l'ancien.

Isolation des fenêtres : remplacement ou amélioration des performances

L'isolation des fenêtres est une autre étape cruciale pour améliorer le confort thermique d'un appartement ancien et réduire sa consommation d'énergie. Deux options sont possibles : le remplacement des fenêtres existantes par des fenêtres performantes ou l'amélioration des performances des fenêtres existantes.

Remplacement des fenêtres : la solution la plus efficace

Le remplacement des fenêtres existantes par des fenêtres performantes sur le plan thermique et acoustique est la solution la plus efficace pour améliorer l'isolation d'un appartement ancien. Les fenêtres modernes, équipées de double ou triple vitrage à isolation renforcée, de joints d'étanchéité performants et de cadres à rupture de pont thermique, offrent une isolation thermique et acoustique bien supérieure aux fenêtres anciennes. Les critères de choix les plus importants pour les nouvelles fenêtres sont le coefficient de transmission thermique (Uw), le facteur solaire (Sw) et l'affaiblissement acoustique (dB). Les fenêtres en PVC, en bois, en aluminium et les fenêtres mixtes (bois-alu) sont les plus couramment utilisées. Le prix moyen pour le remplacement d'une fenêtre se situe entre 500 et 1500€, pose incluse.

  • Fenêtres en PVC : Les fenêtres en PVC sont économiques, faciles à entretenir, résistantes aux intempéries et offrent de bonnes performances thermiques et acoustiques. Elles sont disponibles dans une large gamme de couleurs et de styles.
  • Fenêtres en bois : Les fenêtres en bois sont esthétiques, isolantes, écologiques et offrent un charme authentique. Elles nécessitent un entretien régulier pour préserver leur aspect et leur durabilité.
  • Fenêtres en aluminium : Les fenêtres en aluminium sont résistantes, légères, design et offrent de bonnes performances thermiques, surtout si elles sont équipées de rupture de pont thermique. Elles sont disponibles dans une large gamme de couleurs et de finitions.
  • Fenêtres mixtes (bois-alu) : Les fenêtres mixtes combinent les avantages du bois à l'intérieur et de l'aluminium à l'extérieur. Elles sont esthétiques, isolantes, résistantes, faciles à entretenir et offrent une longue durée de vie.
Conseils pour le remplacement des fenêtres dans un appartement ancien

Lors du remplacement des fenêtres dans un appartement ancien, il est important de respecter le style architectural du bâtiment, en choisissant des fenêtres aux dimensions, aux formes et aux couleurs similaires aux fenêtres d'origine. Le double vitrage à isolation renforcée (VIR) est à privilégier pour optimiser les performances thermiques des nouvelles fenêtres. Il est également essentiel de vérifier l'étanchéité à l'air des fenêtres, en utilisant des joints de qualité et en veillant à une pose soignée. Pour les appartements situés dans des zones bruyantes, il est conseillé de choisir des fenêtres avec un affaiblissement acoustique élevé (dB).

Amélioration des fenêtres existantes : des solutions alternatives

Si le remplacement des fenêtres existantes n'est pas possible, pour des raisons financières, esthétiques ou réglementaires, il est possible d'améliorer leurs performances en posant un survitrage ou en calfeutrant les fenêtres. Le survitrage consiste à ajouter une vitre supplémentaire à la fenêtre existante, créant ainsi un double vitrage. Le calfeutrage consiste à colmater les joints et les fissures autour des fenêtres, à l'aide de bourrelets, de joints d'étanchéité ou de films isolants. Ces solutions alternatives permettent d'améliorer l'isolation des fenêtres à moindre coût, mais leur efficacité est limitée par rapport au remplacement des fenêtres.

Isolation des planchers : techniques adaptées à chaque situation

L'isolation des planchers permet de limiter les pertes de chaleur vers le sous-sol, le vide sanitaire ou le logement inférieur. Plusieurs techniques peuvent être mises en œuvre, en fonction de la configuration de l'appartement et de l'accessibilité des planchers.

Isolation par le dessous : une solution efficace et discrète

Si le sous-sol ou le local situé sous l'appartement est accessible, il est possible d'isoler le plancher par le dessous. Cette technique consiste à fixer un matériau isolant (panneaux de laine minérale, de polystyrène expansé, de polyuréthane ou de liège) sur le plafond du sous-sol ou du vide sanitaire. L'épaisseur de l'isolant est déterminée par les performances thermiques souhaitées. L'isolation par le dessous est une solution efficace et discrète, qui ne modifie pas l'aspect du plancher de l'appartement.

Isolation par le dessus : une option plus complexe

Si le sous-sol n'est pas accessible, il est nécessaire d'isoler le plancher par le dessus, en intervenant directement sur le plancher de l'appartement. Cette technique consiste à déposer le revêtement de sol existant (parquet, carrelage, moquette), à poser un matériau isolant (panneaux de liège, billes d'argile expansée, fibres de bois ou mousse de polyuréthane) et à reposer un nouveau revêtement de sol. L'isolation par le dessus est une solution plus complexe et plus coûteuse que l'isolation par le dessous, car elle nécessite des travaux de démolition et de rénovation du plancher. Cette solution peut également réduire la hauteur sous plafond de l'appartement.

Solutions spécifiques pour les planchers anciens

Dans les planchers anciens, il est important de conserver l'aspect authentique du plancher, en choisissant des matériaux d'isolation compatibles avec les planchers traditionnels (parquet massif, tomettes, carreaux de ciment). Il est également important de faire attention à la hauteur sous plafond et de privilégier des matériaux d'isolation minces, tels que les panneaux de fibres de bois ou les mousses de polyuréthane de faible épaisseur. Une autre solution consiste à utiliser des chapes isolantes légères, à base de billes d'argile expansée ou de béton de chanvre, qui permettent de niveler le sol et d'améliorer son isolation thermique, sans trop réduire la hauteur sous plafond.

Isolation des plafonds : des techniques variées pour tous les besoins

L'isolation des plafonds permet de limiter les pertes de chaleur vers le logement supérieur (dans le cas d'un appartement situé sous un autre logement) ou vers les combles (dans le cas d'un appartement situé au dernier étage d'un immeuble). Plusieurs techniques peuvent être mises en œuvre, en fonction de la configuration de l'appartement et de l'accessibilité des plafonds.

Isolation par le dessus : la solution idéale pour les combles perdus

Si l'appartement est situé sous des combles perdus (combles non aménageables), il est possible d'isoler le plafond par le dessus, en intervenant directement dans les combles. Cette technique consiste à dérouler des rouleaux de laine minérale, à souffler de la ouate de cellulose ou à épandre des granulés de liège sur le plancher des combles. L'épaisseur de l'isolant est déterminée par les performances thermiques souhaitées. L'isolation par le dessus est une solution simple, économique et efficace pour isoler les plafonds des appartements situés sous des combles perdus.

Isolation par le dessous : une solution pour les appartements sans combles

Si l'appartement est situé sous un autre logement ou sous des combles aménagés, il est nécessaire d'isoler le plafond par le dessous, en intervenant directement dans l'appartement. Cette technique consiste à créer un faux plafond avec isolation intégrée, à poser des panneaux isolants directement sur le plafond existant ou à projeter un isolant sur le plafond. Le choix de la technique dépend de la hauteur sous plafond disponible et des contraintes esthétiques du logement.

Améliorer la ventilation : un complément indispensable à l'isolation thermique

Une bonne isolation thermique ne suffit pas à garantir un confort thermique optimal et une qualité de l'air intérieur satisfaisante. Il est également essentiel d'assurer une ventilation adéquate pour évacuer l'humidité, renouveler l'air vicié et préserver la santé des occupants. Une ventilation insuffisante peut entraîner une accumulation excessive d'humidité, de condensation, de moisissures et de polluants à l'intérieur du logement, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé et sur la durabilité du bâtiment. Assurer une ventilation adéquate est donc un complément indispensable à l'isolation thermique.

Solutions de ventilation : des systèmes adaptés à tous les logements

Plusieurs solutions de ventilation sont disponibles sur le marché, allant de la simple ventilation naturelle à la ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple ou double flux. Le choix du système de ventilation le plus approprié dépend de la configuration du logement, de son niveau d'isolation, de son taux d'humidité et des besoins des occupants.

Ventilation naturelle : une solution simple et économique

La ventilation naturelle consiste à aérer manuellement l'appartement en ouvrant les fenêtres pendant quelques minutes chaque jour, de préférence le matin et le soir. Il est également possible d'installer des grilles de ventilation naturelle dans les murs ou les fenêtres, afin de permettre une circulation d'air continue. La ventilation naturelle est une solution simple et économique, mais elle peut être insuffisante pour assurer un renouvellement d'air suffisant dans les logements mal isolés ou présentant des problèmes d'humidité. Une aération régulière de 10 à 15 minutes par jour permet d'améliorer la qualité de l'air intérieur et de réduire les risques d'allergies.

Ventilation mécanique contrôlée (VMC) : une solution efficace et performante

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est un système de ventilation mécanique qui permet d'extraire l'air vicié des pièces humides (cuisine, salle de bains, WC) et d'introduire de l'air neuf dans les pièces sèches (chambres, salon). La VMC assure un renouvellement d'air continu et contrôlé, ce qui permet d'éliminer l'humidité, les odeurs et les polluants, tout en limitant les pertes de chaleur. Il existe deux types de VMC : la VMC simple flux et la VMC double flux.

  • VMC simple flux : La VMC simple flux extrait l'air vicié des pièces humides et introduit de l'air neuf dans les pièces sèches, par le biais de grilles d'aération situées au niveau des fenêtres. L'air vicié est extrait par un ventilateur centralisé, situé dans les combles ou dans un local technique. La VMC simple flux est une solution efficace et économique, mais elle entraîne des pertes de chaleur, car l'air extrait n'est pas réchauffé avant d'être rejeté à l'extérieur.
  • VMC double flux : La VMC double flux récupère la chaleur de l'air vicié extrait des pièces humides et l'utilise pour préchauffer l'air neuf introduit dans les pièces sèches. Ce système permet de réduire considérablement les pertes de chaleur liées à la ventilation, jusqu'à 90%, et de réaliser des économies d'énergie importantes. La VMC double flux est une solution plus performante et plus coûteuse que la VMC simple flux, mais elle offre un meilleur confort thermique et une meilleure qualité de l'air intérieur.
  • VMC hygroréglable : La VMC hygroréglable adapte le débit de ventilation en fonction du taux d'humidité de l'air intérieur. Ce système permet d'optimiser la ventilation et de limiter les pertes de chaleur, en ne ventilant que lorsque cela est nécessaire. La VMC hygroréglable est une solution intéressante pour les logements bien isolés et présentant des problèmes d'humidité.
Conseils pour le choix et l'installation d'une VMC dans un appartement ancien

Dans les appartements anciens, il est important de privilégier les systèmes de VMC discrets et silencieux, afin de ne pas perturber le confort acoustique des occupants. Il est également essentiel de vérifier la compatibilité du système de VMC avec les conduits d'aération existants et de faire réaliser l'installation par un professionnel qualifié. Le coût d'installation d'une VMC simple flux varie entre 700 et 2500 euros. Le coût d'installation d'une VMC double flux varie entre 3500 et 8000 euros.

Financement des travaux d'isolation : des aides financières pour tous

Les travaux d'isolation thermique peuvent représenter un investissement conséquent. Heureusement, de nombreuses aides financières sont disponibles pour aider les particuliers à financer leurs travaux de rénovation énergétique et à améliorer le confort et la performance énergétique de leur logement. Ces aides peuvent prendre la forme de primes, de subventions, de crédits d'impôt ou de prêts à taux réduit. Il est important de se renseigner sur les aides disponibles et de monter un dossier de demande d'aides avant de commencer les travaux.

  • MaPrimeRénov' : MaPrimeRénov' est une aide financière versée par l'Agence Nationale de l'Habitat (ANAH) aux propriétaires occupants, aux propriétaires bailleurs et aux copropriétés qui réalisent des travaux de rénovation énergétique. Le montant de l'aide dépend des revenus du foyer, du type de travaux réalisés et du gain énergétique obtenu. MaPrimeRénov' est accessible à tous les propriétaires, quels que soient leurs revenus, mais le montant de l'aide est plus important pour les foyers modestes et très modestes.
  • Eco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) : L'Eco-PTZ est un prêt sans intérêt accordé aux propriétaires occupants et aux bailleurs qui réalisent des travaux de rénovation énergétique. Le montant du prêt peut atteindre 30 000 euros, en fonction du type de travaux réalisés. L'Eco-PTZ est accessible sans condition de ressources, mais il est soumis à des conditions de performance énergétique.
  • Certificats d'Economies d'Energie (CEE) : Les Certificats d'Economies d'Energie (CEE) sont des aides financières versées par les fournisseurs d'énergie (EDF, Engie, TotalEnergies, etc.) aux particuliers qui réalisent des travaux de rénovation énergétique. Le montant de l'aide dépend du type de travaux réalisés et des performances énergétiques obtenues. Les CEE sont versés sous forme de primes, de bons d'achat ou de réductions sur les factures d'énergie.
  • Aides des collectivités locales : De nombreuses régions, départements et communes proposent des aides financières complémentaires pour les travaux de rénovation énergétique. Il est conseillé de se renseigner auprès de sa collectivité locale pour connaître les aides disponibles et les conditions d'éligibilité. Certaines communes proposent des exonérations de taxe foncière pour les logements ayant fait l'objet de travaux de rénovation énergétique.

Pour monter un dossier de demande d'aides financières, il est indispensable de faire réaliser un bilan thermique par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) et de faire réaliser les travaux par des entreprises certifiées RGE. Les professionnels certifiés RGE sont qualifiés pour réaliser des travaux de rénovation énergétique performants et pour accompagner les particuliers dans leurs démarches administratives. Il est également essentiel de bien comprendre les conditions d'éligibilité aux différentes aides financières et de fournir tous les justificatifs demandés.

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